Tour d'Europe du nord
boucle au départ de Mauves-sur-Loire
semaines 19 à 23
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Lundi 21 août
Toujours malade, je rejoins la ville et son unique pharmacie... où personne ne parle anglais. On se pourvoit d'une jeunette au magasin de fleurs qui m'explique que les tests sont effectués par le centre médical. Je m'y rends. Il allait fermer. Après long palabre sympathique, l'infirmière effectue un prélèvement nasal qui s'annonce négatif. Option 2, la tique au sommet du crâne : une égratignure. Option 3, ma blessure (blessure sur blessure) à la jambe : l'aspect ne plaît ni à l'infirmière ni à la jeune docteure. On me soigne, me panse, me prescrit des médicaments (désinfectant, pommade, pansements de renouvellements) mais elles ne croient pas à une infection causant la fièvre ; plutôt une intoxication alimentaire (eau ? nombreuses nourritures en dates limites ? pain d'orge qui se conserve moins longtemps ?). Le coût de l'ensemble est prohibitif : gratuit, dans le cadre de l'entente franco-estonienne ! Retour donc à la pharmacie avant de reprendre la route pour l'embarcadère de Sõru.
J'y parviens 45 mn après le départ du dernier bac. Je plante dans un "terrain pour camper" derrière le micro musée du bourg, peu éloigné des toilettes sèches de l'école de voile. Je trouve que le temps est peu clément. À priori ce n'est guère l'opinion d'une volée de pré-ados qui se baignent dans le port, sautant de la digue jusqu'à nuit tombée, exactement sous le panneau qui l'interdit.
marais
plantage du soir
superbe mise en valeur fréquente d'arrêts de bus
et vue en face
Mardi 22 août
Journée sportive : bac, vélo, bac, vélo. Le matin, je vois arriver Marc, un Belge francophone qui vit et travaille dans les Cévennes. Je l'avais déjà croisé quelques jours plus tôt. Nous reprenons nos discussions pour la courte durée de la traversée qui va de l'île de Hiiumaa à celle de Saaremaa. Je parviens le soir à l'embarcadère de Kuivastu. Je discute avec un couple de vignerons dans le Chablis (Domaine Clotilde Davenne) jusqu'au débarcadère de Virtsu sur le continent. Fatigué, beaucoup moins fiévreux, je plante en bord de mer dans un double camp-fire, mais municipal, pas RMK. C'est pareil sauf que les toilettes et la poubelle débordent, les installations sont sales à un mètre du parking où s'activent nombre de pêcheurs ; dont deux retraités hauts en couleur, un Ukrainien local et son ami russe pro Poutine. J'ai réussi à n'accepter qu'un fond de whisky (ce qui a finit de m'achever) et de délicieux morceaux de poissons pêchés du jour, dorés au beurre sur le feu à l'instant. Et nous avons discuté, avec zéro langue commune : russe, ukrainien, estonien d'un côté, français, anglais, espagnol de l'autre.
bord de mer (au fond le débarcadère précédant)
vue de la tour d'observation du port où j'ai planté
fouilles protégées à Maasilinn
ma tente au pied de la tour
Mercredi 23 août
En milieu d'après-midi, je découvre une bibliothèque fermée au wifi ouvert. J'y travaille debout, les matériels sur le rebords d'une fenêtre, à l'abri de la pluie au ras de l'aplomb du toit. Je perds un temps précieux aussi à discuter avec un couple de jeunes Suisses qui pédalent en sens inverse et bêtement à faire quelques emplettes : la nuit désormais tombe vite et tôt. Je plante à nouveau dans un micro port majoritairement désaffecté, accueilli par un couple presque retraité, en vacances pour trois jours. Ils ont posé la caravane entre roseaux et parking. Lui pêche, elle gère les deux énormes molosses plus petits que mon chat. Ils me parlent de leurs trois filles et de leurs quatre arrière petites filles. Elle m'aide à planter ma tente en bord de pêcherie en ruine (avec le logo de l'aide de L'Union Européenne), à l'abri du vent menaçant, partiellement dans les orties.
partout des carcasses de voitures
en dehors des bourgs, souvent des églises orthodoxes
bien rénovées mais seulement l'extérieur
fou H4 en C6
Jeudi 24 août
L'itinéraire cyclable longe la mer parfois par des chemins caillouteux mais damés, parfois en asphalté, toujours bordé par une majorité de roseaux formant des marécages, mais cette fois entrecoupé de nombreuses petites plages de sable clair et très fin. Au loin, sans cesse, on aperçoit Pärnu, la troisième ville du pays. Elle se révèle de prime abord agréable, simple, aérée dès sa banlieue abordée par l'Ouest ; il est vrai que le soleil s'en mêle ce qui augmente la perception de sa joliesse. Le centre se présente magnifié parce qu'enclavé entre fleuve et mer. Je pose mes fesses dans un bar à bières, je prends sans alcool de leur fabrication (coca ? + sirop de prune ? + bière désalcoolisée ? : spécial !) parce que ce petit endroit, outre son excellent accueil, est vraiment conçu pour le travail itinérant : wifi rapide gratuit, prises électriques nombreuses à chaque poste, tables ou assis-debout). J'avance bien et rattrape une partie de mon retard par l'achèvement complet des tableaux et reports de calculs. Tant et si bien que je m'affole un peu tard pour poursuivre ma route. Des jeunes hyper tatoués me signalent un camping à 550 mètres (!), cliquent sur des applications pour une synthèse qui me parle : plein centre, wifi, douche incluse, cuisine abritée, 10€. Il s'agit du jardin arrière d'une maison individuelle, accueil splendide, lieu magnifique de verdure sous les pommiers non taillés croulant de mauvais fruits (comme partout dans le pays) et les pruniers de bonnes quetsches violettes.
plantage au matin
du haut d'un observatoire
avec vue sur mer
nouvelle manière de stocker les bûches
nouvelle architecture abritée
de banc de pique-nique
bords de mer
Vendredi 25 août
Je consacre la journée à dormir plus longtemps, faire une lessive, des courses, me promener et bien évidemment travailler sur le site. Pas durablement comme il conviendrait parce que je vois arriver, pour la troisième fois, Marc, le marcheur franco-belge cévenol : les discussions reprennent. En fin d'après-midi nous intégrons You, ingénieur chinois de 32 ans qui vit à Paris depuis 13 ans. Ses vacances ? Berlin > Cap nord à vélo en 4 semaines. Nous finissons devant un "fish & chips" et une bière locale. Dans ma tête, je connais déjà la suite tant l'alcool me coupe les jambes pour pédaler : demain repos et site de nouveau.
énormément de maisons délabrés, partout
le jardin-camping à l'arrière de la maison
Samedi 26 août
Site, promenade, site, promenade ! Le soir, dernier samedi avant la rentrée des classes, la ville est particulièrement animée. Au hasard, derrière la porte ancestrale de la cité, je me fixe au bord d'un bal populaire de rue à tenter de comprendre les pas de danses, ou les similitudes des phrasés musicaux locaux avec d'autres qui me sont plus connus. J'admire l'adhésion formidable de dizaines de femmes de tous âges, peu d'hommes, en groupies face à la scène aux rengaines de la vieille chanteuse et l'animateur bedonnant.
place à Pärnu
Carl Fabergé, né à Pärnu
Dimanche 27 août
Je longe l'immense plage en kilomètres qui n'en finit pas. J'ai choisi pour objectif sur carte un camp-fire RMK isolé, bien noté, ancien : je sature des triples aires de camping trop peuplés, avec trop de voitures. Celui de ce soir existe-t-il toujours ? Ça commence mal : aucune table. Par contre, belle surprise : une grande hutte avec foyer central, une autre composée d'une réserve de bois et toilettes sèches. L'endroit est effectivement perdu au sommet d'une petite colline dégarnie en bordure de forêt et champs à vaches. Je passe une partie de la soirée à fendre des bûches, m'étonner de bruits bizarres dans la forêt... puis sous l'abside de la tente : des grenouilles marron et vertes luisantes aux grands yeux fixes, quatre frelons aussi.
juste avant démontage
sous les pruniers
la plage des dames
une des nombreuses esplanades
tout droit ? (EuroVelo 10 et 13, cyclable national lettone 2, 4 et 5, local 14)
un transformateur normal, habituel
je suis à vendre
(non, c'est la maison)
cabane à feu
cabane à bois et toilettes
puits
feu dans la cabane
et brouillard qui arrive
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(1) Finlande le 14 + Estonie dans la nuit du 14>15
Lundi 14 août
La journée s'annonce dense mais sous bel astre rayonnant. Dans la capitale finlandaise, l'itinéraire sera pour commencer le même qu'avant hier soir, mais en sens inverse. J'avais un vent oscillant d'Est à Sud-Est dans le nez, ce sera de même car il a tourné à l'Ouest à Sud-Ouest. Les objectifs sont multiples : chasser les ateliers de réparation vélo, dénicher les petits drapeaux des pays à venir (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne), trouver le bon terminal de ferry pout Tallinn. Hier, grâce au wifi du camping, j'ai pu rechercher et mémoriser un itinéraire LocusMap de 6 ateliers, 1 magasin de drapeaux et les 2 terminaux (2). Aujourd'hui, hors ligne, je le parcours en temps réel sur le téléphone. C'est vraiment précieux, surtout dans les grandes villes où l'énorme densité des pistes cyclables complique les directions face aux innombrables voies rapides et chemins de fer, ponts souterrains et aériens, et inévitables travaux de voiries en fin d'été. D'atelier en atelier, de magasin en magasin, de port en port (d'aventure en aventure, de train en train, ai-je refermé ma blessure ?), j'ai trouvé un jeu de plaquettes de freins (3), une chaîne (4), un judicieux tendeur (5) et à faire monter la chaîne dans un autre magasin.
Je choisis la compagnie et la traversée les moins onéreuses, 24€ tout-de-même, donc de nuit, et parvient à Tallinn vers minuit 30.
(2) il en existe deux, très distants, l'un pour une traversée rapide de moins d'une heure à prix exorbitant, l'autre à jour (env. 60€) ou nuit (env. moitié prix). J'ai les adresses mais personne ne sait m'indiquer qui fait quoi.
(3) malheureusement en marque de remplacement pour remplacer si besoin... celles de remplacement actuellement en place !
(4) l'actuelle n'a que 3500 km, pour 5000 prévus, et date des Pays-Bas. Son usure est prématurée puisque personne ne veut me changer mon pignon Rohloff (pièce, agrément, peur) qui affiche 10500km (pour 5 à 10000 selon chargement). Vivement l'Allemagne pour trouver un atelier agréé. Par contre, pas de montage parce que le mécano a pris sa journée pour accompagner sa descendance à l'école : c'est la rentrée ici.
(5) qui me permet de ne plus rentrer avec difficulté le premier matelas ThermARest dans le sac RackPack 31 Ortlieb... donc le 25 aurait suffi...
Helsinki : urinoir debout homme et femme
Helsinki : urinoir de martien
Helsinki : le tramway a des allures lisboètes
Helsinki : seul dans ma file
Helsinki : vas-y, recule. Recule. Recule. Stop. Stop. STOP !!!
lampe puissante
Mardi 15 août
Je plante difficilement à 6 km à l'Est de la capitale, dans la nuit noire, près d'un parking, mais en bord de mer. Au matin, 3 camping-cars sont des Français qui m'invitent pour le café : une pause sympathique grandement appréciée. Les environs de Tallinn et le centre, les parties nouvelles comme anciennes, sont magnifiques (et chères). À ce jour, il s'agit là du top 1 des villes que je souhaiterais visiter plus longuement.
Je plante en haut d'une colline et en pleine forêt constellée à l'extrême de champignons, myrtilles, airelles et groseilles, sur un site inaccessible en voiture, composé de table abritée, équipement pour feu, toilettes sèches et réserve de bois.
plantage au matin sur fond de Tallinn ; de gauche à droite, moderne, ancienne et port
quelques vues de Tallinn (sans descendre de vélo)
une plage à l'ouest
arrêt déjeuner à Hüüru (prononcer Urou)
Mercredi 16 août
Au matin, j'ai la visite d'une tranche d'âge de la halte-garderie (pas de "maternelle", au sens français, en Scandinavie) qui a rouvert (adhésion libre, l'école est obligatoire plus tard) depuis une semaine.
En milieu d'après-midi, je profite de la proximité de la piste cyclable avec la mer, baie de Keibu (Keibu laht) pour piquer une tête le long d'une plage à perte de vue dans les deux sens. Je poursuis sur ce que je crois être l'EuroVelo 10 en tentant, par retour systématique (j'y arriverai, j'y arriverai), 5 solutions en vélo poussé majoritairement sur le sable dans une magnifique forêt... impénétrable et infestée de moustiques et petites mouches qui affectionnent ma sueur. En fait j'ai confondu deux parcours locaux pédestres et un parcours cyclable local (qui s'arrêtait à mon lieu de baignade, un magnifique triple "camp-fire") avec l'EV10 : savoir lire une carte c'est bien, savoir dissocier les couleurs (... et réfléchir AVANT de s'entêter), c'est mieux. Retour à la casse arrêt baignade pour planter.
Petite étude de prix alimentaires en Estonie qui se révèle, hors Tallinn, le pays le moins onéreux depuis le début de mon voyage :
> eau minérale 0€26/L
> très grand café 1€29
> miettes de saumon en boite 240g 1€79, 7€46/kg
> 4 pavés d'émincés de canard en chapelure (pas bon) 336g 1€04, 3€10/kg promo date limite -30%
> fromage 200g 1€69, 8€45/kg
> pain 330g 0€89, 2€70/kg
> sauce jus de mangue 260g 2€29, 8€81/kg
> tablette 300g (!!!) chocolat 53% aux amandes entières torréfiées 3€99, 13€30/kg (hyper hyper bon -papier vert-)
promenade de la halte-garderie du village
le passé russe est encore souvent visible dans les campagnes : immeubles en plein champ et rayon fruits et légumes au grand complet dans la supérette.
arrêt baignade
déclenchement intempestif et involontaire
Jeudi 17 août
Le matin, en pleine campagne dépeuplée, face à un kiosque de café et pâtisseries malheureusement fermé, je rencontre Aivi et Rimma qui m'invitent quelques kilomètres plus loin à boire le café. Je suis particulièrement bien reçu, nourri de gâteaux et vais visiter la maison de la nature de Peräkula.
Après une baignade, je rencontre ensuite, devant la carte d'un panneau d'informations touristiques, Natalia qui ne tarit pas d'explications à propos des influences historiques (périodes danoise, suédoise, allemande et russe) de son pays, où, comme une grande partie de la population, elle est née de nationalité russe : l'Estonie est redevenue (rerere) indépendante en 1991.
Je plante au bord d'une micro plage, en direction de l'embarcadère de demain.
toile d'araignée du matin
(bon train)
plantage au matin
Natalia
baignade d'après-midi
après la rencontre de Rimma
plantage du soir
bonsoir
coucher du soleil
de plus en plus tôt, là vers 21h30
Vendredi 18 août
J'ai apprécié cette journée maussade par sa météo mais riche par sa segmentation vélo/bac/vélo et ma rencontre avec un cycliste local. Le soir, dans l'île de Hiiumaa (prononcer Ïouma) je plante encore dans un triple "camp-fire" RMK ; les deux autres sont occupés par des familles estoniennes.
vélo couché
tracteur pré 1991
blockhaus allemand
transformé en observatoire ornithologique
ancienne construction en briques
(rarissime)
entièrement en pierre, ici granit
(rare)
deux dans ma file !
campement du soir
(tente sous le dépassement du toit)
cygnes
Samedi 19 août
Je visite l'île et me dirige vers la presqu'île de Kõpu, où, sur le site RMK de Palli, je décide de poursuivre par insuffisance de kilomètres journaliers (sic) par un chemin (très) ensablé : immédiatement je chute à demi, ma jambe gauche retenant le vélo dans un choc violent... très exactement à l'emplacement de ma blessure. Je comprends mieux l'expression de Renaud "Ça m'a fait mal jusque dans ma montre". Et re : saignement et tout le bazar. De nature un rien jusqu'au-boutiste, je fais demi-tour sur un kilomètre pour un autre chemin un peu plus carrossable, d'ailleurs cycliste local n°301, pour atteindre le camp-fire RMK de Kalurikoja. En plus des habituelles tables abritées, réserve de bois, toilettes sèches et tables-à-feu, il a la particularité d'être pourvu d'une cabane additive avec cheminée où je fais une flambée. Je rencontre ici deux voyageuses à pied de l'âge de mes enfants : Muriel, française, prof de Français à Tallinn (ife.ee), et Marilen, allemande, céramiste de renom (marilenrauch.com), qui vit à Göteborg en Suède.
tour de guet russe
plantage du soir
et vue opposée
ensemble collectif russe
(entre 1945 et 1990)
début de chemin de croix commémoratif
d'un ordre de 1781 par la tzarine Katarina II
Dimanche 20 août
Les 2M (Muriel et Marlen) me rejoignent au phare de Kõpu que nous visitons ensemble.
Je traverse toute l'île pour rejoindre le soir l'isthme de Kassari, 4300 mètres (unique chemin 1/3 goudronné, 1/3 chemin à vélo, 1/3 à pied, plus retour), particulièrement attrayante par sa fine largeur et sa fin lunaire.
Le soir, la nausée me prend, puis la fièvre pour une nuit presque sans sommeil ensuite par alternance de sudations et de grelottements. Ayant éliminé que j'étais enceint, je penche pour le Covid (c'est ma certitude), ou les conséquences d'une piqure de tique (mini excroissance sanguinolente au sommet du crâne), ou l'infection à la jambe (la plaie, suite au deuxième impact au même endroit, n'est plus belle).
après (mal cadré)
avant
dessus
( Marlen Muriel Meff )
une église orthodoxe dans la campagne
(assez fréquent)
isthme
(poursuite à pied)
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Lundi 7 août
Grâce à une tente très soigneusement orientée en bord de falaise et à la chance rare d'une même double origine du vent violent et du soleil matinal, j'ai pu dormir comme un loir bébé. La journée était chaude, ensoleillée et extrêmement venteuse ; consacrée à trois lessives, le premier nettoyage de divers objets (matelas, intérieurs de sacs), baignades, farnientes (j'ai vraiment des difficultés et la lecture me manque), promenades puisqu'ici aucun wifi nul part, et le tout complété par une séance de : sauna, baignade, sauna, baignade, sauna, baignade, douche.
la cuisine / buanderie
le ponton de la plage est animé par l'accès gratuit des familles de la commune
vu de la table de la terrasse de la cuisine
les roseaux bordent la plage
mon plantage, seul la nuit
dans l'espace du bas en bord de plage
les terrasses des saunas et l'accès maritime en courant pour ne pas se refroidir
la plage et sa barque d'intervention
avant l'orage
un baigneur nocturne durant le calme plat de quelques minutes
l'orage arrive
Mardi 8 août
J'ai été dans l'obligation de séjourner davantage : hier vent chaud et violent, aujourd'hui vent pluvieux et violent. Le soir, la cuisine s'anime de deux couples tchèques et leurs cinq enfants. Eux cuisinent des bolets en pikles, des myrtilles et canneberges en confitures.
le vent a poussé la marée
jusqu'à recouvrir
presque tout le sable de la plage, s'approchant assez dangereusement
de ma tente
Mercredi 9 août
Encore un bac ! Il était si petit sur la carte, 600 mètres, que je ne l'avais pas remarqué. Les paysages se normalisent, plus conforme à mes habitudes poitevines et bretonnes mais ces prés arrondis épousant le contour des massifs granitiques me ravissent. C'est aussi le jour des primes moissons, de l'unique champ de tournesol (pieds courts, fleurs disparates, petites mais bien épanouies), de nombreuses girolles. Retour de la pluie que je gère mieux, elle vient de face, j'anticipe les abribus, avancées de toits de maisons non habitées et autres granges ou même caserne de pompier.
Après une majorité de routes non goudronnées (1), je plante au bout d'un fin sentier fortement pentu au bord d'une petite plage naturelle, orientée nord-ouest, au coucher du soleil, et bien protégé des vents dominants opposés.
(1) beaucoup de routes à 3 chiffres (équivalentes à nos départementales) pour promouvoir, sans rire, les courses de rallye. C'est un débat majeur ici. La Finlande court derrière les Français Loeb et Ogier mais demeure la maîtresse incontestée en nombre de championnats mondiaux depuis 1974. Ici même les papis se prennent pour Ari Vatanen.
3 chênes alignés
marquent l'entrée du chemin de ferme
les champs sont gagnés sur la forêt
dans les zones planes
myrtilles et canneberges
"ma" plage
(la même de différents points de vue)
Jeudi 10 août
Qu'on ne me dise pas que la Finlande est plate. Ici, en empruntant le bel EV10, on augmente considérablement la distance d'une grande ville à l'autre mais en flirtant avec les bords de mer et en jouant avec les incessantes montagnes russes.
Je plante en bord de lac sous un ancien hangar à canoës, près d'un vieux tipi à feu, d'une cabane trop petite pour dormir.
au matin
hein ?
route non enrobée
le soir
Vendredi 11 août
La météo s'améliore, on bronzerait presque. Les paysages se normalisent encore : premier champs de colza en fleurs (bas, clairsemé) et de luzerne (aucune différence). Je fais une pause thé dans le salon de la ville de Siuntio, créé par une excellente personne d'origine chinoise, qui a connu son mari finlandais, tous les deux en postes en Thailande. Grâce au wifi, je trouve un laavu double à seulement 6 km. L'endroit en bord de lac est très fréquenté surtout par des promeneurs venus d'un hôtel peu éloigné.
partout, sans cesse
prêt à moissonner
c'est cinq endroits se situent dans un mouchoir de poche. J'aurai pu y planter partout en toute sécurité et tranquillité. J'ai choisi le laavu le plus haut de plafond.
des airs de Toscane
Samedi 12 août
Pour la dernière fin de semaine de vacances des Finlandais, l'école reprend lundi, le soleil est au rendez-vous du matin pour découvrir une magnifique tour d'observation ornithologique, puis un mauvais spectacle équestre moyenâgeux.
Je traverse Helsinki et ses banlieues de part en part. Le centre, les centres en bord de mer, sont attirants sous des cieux riants. L'architecture est moderne, au cordeau, un rien austère, en rupture complète avec la campagne : aucun rouge, aucun bois, de la brique ou des surfaces lisses.
Le camping est trop cher mais cette fois je m'y installe.
tour d'observation
la commune a dépensé
en comptant
un des nombreux aspects marins d'Helsinki
la gare
une des cinq cuisines du camping
(mon bazar à droite)
Dimanche 13 août
Journée entièrement consacrée au site et à fouiller les cartes (RMK -voir en haut de page Bivouac/Estonie-, OpenStreetMap, LocusMap et Google Map) : une journée d'écrans !!!
Je n'ai fait aucune photo.
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Lundi 31 juillet
Sauf la belle rencontre d'un Finlandais sur un parcours d'Helsinki à Rovaniemi (après l'inverse en train durant 14 heures), on peut décrire la journée comme sans goût ni saveur, ni déplaisir non plus. À la minute près, j'ai planté juste avant la pluie dans la cabane ouverte d'un petit terrain de sport en campagne profonde : foot, volley, et les éternels terrain de hockey sur glace et parcours de disque golf (freesbee de compétition).
Un peu de botanique : il y a deux semaines les premiers champs exploités en foin (première fenaison mi juillet !!!), les champignons (énormément dont beaucoup de cèpes) et les pommiers ; une semaine les myrtilles sauvages, les céréales (avoine, blé, orge) et les cultures industrielles (tomates, fraises, cornichons, ...), hier ce furent les premières orties, les groseillers sauvages. À mesure je retrouve petit à petit les végétaux communs. J'attends les premières ronces, le premier chêne, éventuellement un cerisier.
Adi le Finlandais
cabane de stade
triple toit
Mardi 1er août
Journée semblable, ciel sombre et menaçant qui n'aura pas la prévenance d'attendre. À 16 heures, je fais volte-face pour une aubette dépassée 100 mètres plus tôt. Je regarde tomber la pluie, je recopie les graffitis, non pas les graphismes qui n'apportent que peu à la sexualité naissante de leurs auteurs : Joov ❤️ (le nom a été biffé, désaccord ? changement ?) ; Bilja ❤️ Jona ; Ionion+Hanna ; Jeff 1/8/23. Il pleut encore comme ruminant qui s'épanche. Étude des boîtes-aux-lettres attenantes : nombre 8. Rappelons que les dits engins ne se trouvent que rarement devant les maisons, mais regroupées aux intersections routières, comme les poubelles. 7 sont conformes, c'est-à-dire à double couvercles : le premier avec une fente pour le facteur, le deuxième s'ouvre intégralement. Je crois qu'il s'agit d'évacuer la neige tombée ou celle des chasse-neiges. 2 n'ont pas de nom, remplacés par le nom de rue (Linnaniityntie) puis le numéro dans la rue. 2 affichent des prénoms : Tästä, Heli. 6 des noms de familles : Hovila, Vilponnen, Heikkala, Likki, Salo, Vastämaki, Järrninen, Henttinen, Elonen. Il pleut encore : je mange un morceau.
Bon, on ne va pas faire que ça et plumer de l'ail. J'enfile la tenue complète de cosmonaute anti-pluie. La conséquence est presque immédiate : la pluie cesse. Je fais une pause chez McDo (wifi gratuit, électricité et dépense zéro euro) dans la grande belle ville de Rauma pour mettre à jour le site et fouiller les cartes virtuelles à la recherche d'un abri. J'en trouve un à 9 kilomètres et 600 mètres de vélo poussé dans un sentier de marais, une pure merveille, un des meilleurs lieux de plantage de mon voyage : toilettes, réserve de bois, feu de camp et tour d'observation d'oiseaux.
Mais tout ceci est sans compter avec l'amusement exceptionnel à la nuit tombante qui se prolongera à la nuit tombée, avec moustiques, fumée du feu et lampe frontale : je me suis ramassé (encore) la margoulette en glissant sur une racine : c'est le genou gauche qui a amorti. Sur le haut du tibia par contre, une belle coupure qui ne veut pas s'arrêter de pisser le sang : nettoyage, ciste ladanifère, pansement hémostatique, grosse bande de compression. Je dors peu, plus de peur que de mal, mais qu'en est-il de la nécessité de points de suture et du tétanos ? Demain, ce sera direction pharmacie.
pause à l'extérieur
d'une maison secondaire inhabitée
il pleut
sur mon aubette
toilettes, réserve de bois et feu
un endroit magnifique et inspirant
Mercredi 2 août
Ce matin, l'infirmière de la pharmacie (obligatoire ici pour ne pas engorger cabinet et hôpital) n'est pas certaine qu'il eût fallu 2 ou 3 points, mais passé 6 heures après, de toute façon ce n'est plus conseillé ici. Elle dit que le pansement de compression que j'ai fait a beaucoup participé à une belle plaie. Elle m'a fait un nettoyage, 3 points collants et un pansement top. Elle préfère que je ne pédale pas aujourd'hui. Elle veut surtout me revoir demain matin pour m'épouser, à moins que ce ne soit pour savoir si j'ai de la fièvre ou une couleur de plaie pas sympa. Je vais très bien sans aucune gêne. Je vais visiter la vieille ville de Rauma... sous la pluie.
pas le feu au lac : s'abriter quand la pluie redouble en se rendant à la pharmacie
Rauma : la première place que je vois en Scandinavie, où habituellement tous les bâtiments sont disjoints et où le centre de la ville n'est que très rarement l'église
quelques façades du vieux Rumea
la tour d'observation des oiseaux
Jeudi 3 août
Journée de m... sous la pluie qui aurait dû se terminer dans un camping sympa, mais le dirigeant essaye de m'arnaquer avec un tarif "1 nuit, 1 tente, 2 adultes + 2 enfants" à 18€" ce qui est un bon prix. Donc "1 nuit, 1 tente , 1 adulte", c'est... 18€ aussi !!! Je refuse et pédale dans la bonne direction, en colère intérieure, donc vite, jusqu'à dénicher par hasard un kiosque à musique, avec toilettes, en bord de rivière.
adieu super campement
première arrêt pluie battante
au fond du jardin : jacuzzi et sauna
troisième arrêt pluie battante
garage d'un collège désaffecté... avec prise électrique qui fonctionne
Vendredi 4 août
Je plie sec, un des grands intérêts de planter sous abri. À 100 mètres se tient un marché artisanal, micro productions maraîchères locales, fruits sauvages (myrtilles 8 €/kg, mûres arctiques 40€/kg) ou du jardin (framboises, fraises 12€, groseilles ou cassis offerts pour tout achat), différentes restaurations familiales (gaufres, beignets, gâteaux, poissons, viandes).
Maintenant, 2 jours aprèsq ma blessure, je dois changer les "stéristrip" et le pansement. Je dois aussi prendre une douche ; même moi j'ai un peu de mal avec ma propre odeur... Une bonne lessive ne serait pas de trop non plus. Direction camping, si et seulement si le prix n'est pas prohibitif. Les paysages changent, moins de forêts, plus de champs avec des céréales presque mûres, les premiers chênes et noisetiers, beaucoup plus de maisons habitées, moins de peinture rouge. En fait, je me rapproche sans le savoir d'une sorte de "St-Tropez" de la côte sud : maisons d'architectes, voitures très haut de gamme, golf immense, propreté impeccable des lieux publics. La ville se nomme Naantali, très jolie, très huppée, plusieurs marinas, des restaurants à foison. Le camping, parfait, est à l'avenant : 1 personne, 1 nuit avec sa tente pour 26€. Même l'étudiant à la réception dit que c'est du vol. Il me donne son code wifi pour que je recherche sur les sites. Je trouve un "laavu" pas trop loin, très isolé, qui se révèlera le lendemain proche de l'extraordinaire. Le soir je dispose d'un abri, d'une table à feu, d'une réserve de bois (pour un an, sec, coupé, abrité) et de toilettes sèches, en haut d'une zone montagneuse fortement boisée dévolue à de nombreux parcours pédestres (vélo interdit) et de Frisbeegolf.
une partie du marché
ce vendredi matin
des blés ou orges presque mûrs
(début août...)
vue d'un des nombreux ponts qui jalonnent les routes sud aux nombreuses îles
Samedi 5 août
Le temps devient plus clément. Le matin avant de décoller, j'observe encore le geste très technique de lancers de disque-volant. En redescendant le chemin du massif forestier où j'ai dormi, je m'attarde à découvrir le bâtiment d'accueil. Il est libre d'accès et présente logiquement tout le nécessaire d'après sport : toilettes, douche et électricité. J'ai usé, gratuitement donc, des trois ! Désormais, il ne me manque plus qu'une bonne lessive.
La ville de Turku, 6ème de Finlande (Nantes, 6ème) révèle un centre particulièrement agréable le long du fleuve Aura. Le soir, tout en haut d'un sentier pédestre, je plante dans à l'intérieur d'un véritable Laavu, avec plancher, bas de plafond, modelé pour y dormir.
exemples de lancers
site de départ : revêtement, affichage, poubelle
affichage : n° du lieu de lancer, objectif du nombre de jetS, distance totale
exemple de réceptacle d'arrivée
Turku centre
Dimanche 6 août
Ce soir ce sera camping suivi d'une journée de repos, j'ai grand besoin de faire une lessive et la météo annonce un vent énorme pour demain.
Le camping est de toute beauté, plutôt petit comme j'aime et particulièrement isolé. Il est surtout occupé de caravanes à l'année, très peu de camping-cars, peu de passage. Je suis seul sur la zone "tente sans voiture", celle au bord de la plage, près des saunas (hommes et femmes) gratuits, ouverts jusqu'à 20 heures. Le soir un couple de Monbrison m'invite à dîner. Ce sont vraiment des personnes sympathiques et ouvertes. Nous discutons longuement. L'aîné, Martin, bientôt 18 ans, va faire sa rentrée en 3ème année de bac technique photo. Il cherche un stage pour novembre-décembre. Son site : https://skarblez.myportfolio.com/work. Le contacter : martinjayol2005 chez gmail.com, son IG at skarblezphoto.
Et à propos de photos... je n'en n'ai pas fait ce dimanche !
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Lundi 24 juillet
Objectif la grande ville d'Umeå et ses trois magasins de vélos :
> 1er (par hasard en passant) cale-pieds résolus, me reste à les monter
> 2ème : FREINS RESOLUS ET MONTEES, il va neiger. J'en profite pour acquérir quelques sardines (à ce jour, 1 de cassée et 2 de perdues) et deux mini fixations.
> 3ème : rien
Le soir, à Holmsund, port suédois du ferry pour Vaasa en Finlande, au pied d'une piste de ski (qui fonctionne l'hiver) en immédiat bord de mer (sic !) je fais encore le difficile pour un abri avec feu (bois fourni) trop proche d'un chemin de promeneurs. Les deux autres de la ville, côté lac, se révèlent particulièrement sales et dans une zone de moto-cross. Je finis, tout ceci réclame temps et kilomètres, par planter sans infrastructures sauf un banc, en superbe lisière de forêt bordant la plage... côté mer. Un endroit idéal, dont nous, de nombreux moustiques et moi, avons hautement apprécié la beauté.
on a déjà vu plus moche
Mardi 25 juillet
Sans être vraiment ensoleillée, la météo semble plus avenante. Je prends mon temps puisque le ferry ne part qu'à 16h45. Mon idée : me rendre à la bibliothèque pour bénéficier du wifi et des toilettes. Manque de chance , si le café est à 20KRS (1€75), se resservir est illimité et gratuit.
Je suis le seul cycliste du ferry. La traversée dure 3h30 (pour 690KRS=60€), plutôt 4h30 puisque la Finlande a un décalage horaire d'une heure de plus que la Suède. J'effectue ensuite une dizaine de kilomètres pour sortir de la ville et rejoindre une hutte trouvée sur le site "gone71.com". L'endroit, encore au pied d'une piste de ski, est sale, les WC fermés, l'environnement douteux (grosse BMW pourrie customisée et musique boum boum). Je vise sur la carte une plage à quelques kilomètres. Ce sera ici, dans les hautes herbes avec mes copains culicidés, entre roseaux et forêt, d'autant que la nuit tombe (1), tout en bénéficiant de toilettes, poubelle et banc. Malheureusement, tous les promeneurs (adultes aérant leurs chiens, et réciproquement) m'apprennent que l'eau de mer est ici trop dormante, ce qui favorise l'insalubrité. Ils me recommandent de ne pas profiter de la petite plage jusque dans l'eau. D'ailleurs, c'est marqué, là, sur le panneau incompréhensible.
(1) en plus d'une heure de décalage, je chemine vers le Sud (donc nuit plus longue) et vers l'Est (tombée de la nuit et lever du jour plus précoces).
mairie, bibliothèque, cafétéria, piscine, etc
toujours seul dans ma file
exemple de piste de ski
une traversée bien huilée d'avance...
des îlots partout
la nune, papa, la nune
(mot de Quentin, bébé)
la dite plage (couleurs réelles)
rappel : truffée de moustiques et eaux polluées
Mercredi 26 juillet
Plus de soleil que de nuages, ce matin, mais peu de temps après mon départ tardif je reste bloqué trop longtemps au "café" à modifier trois semaines de fautes d'orthographe grâce aux secours des corrections de mon frère instituteur et à boucler enfin complètement la semaine 18. Je n'avais pas remarqué qu'un changement de temps s'opérait : de très gros nuages noirs s'amoncellent. Tonnerre aux oreilles, je me fais rincer moins d'une heure plus tard par un orage de bon aloi, d'été, puisque je retrouve petit à petit du très beau temps qui assèche tout vêtement, route et frondaisons. Le "Camp site" de la carte se révèle un camping, petit, en bord de plage, abordable (15€), sans wifi mais avec sauna (2€ la demi-heure, quel que soit le nombre de bénéficiaires). J'en profite gratuitement vers minuit lors que les pierres demeurent brûlantes : j'effectue douche (dans la cabine de sauna), puis sauna, puis bain de mer (plage à 15 mètres), puis de nouveau douche mais très chaude. Chaud, froid, chaud j'ai dormi très rapidement, comme un loir.
plantage du jour
la cabane à feu
avec vue sur la mer de tous côtés
la plage
le littoral très marécageux est constellé de cabanes à bateau
le soleil va se coucher
le soleil s'est coucheé
Jeudi 27 juillet
Pour 10€ (non plus 15, je ne sais pourquoi), je décide de rester sous temps couvert avec de belles éclaircies mais vent de Nord-Ouest frais. Je consacre une partie de la journée à la mécanique :
> fixation des cale-pieds
> vidange du Rohloff
> changement du ressort du limitateur de direction
Promenade à vélo, promenade à pied, sauna (30 minutes) / bain de mer forment le reste de la journée. Je m'habitue au sauna : j'ai dormi très rapidement, comme un loir.
vues au camping
promenade dans le village
Vendredi 28 juillet
Un couple de cyclorandonneurs finlandais qui chemine Nord Sud comme moi est formel : il va pleuvoir ce soir à environ 70 km vers 20 heures. Effectivement le ciel est chargé, très, de plus en plus. À 14h45 dans une petite ville, mon téléphone me prévient que j'ai accroché un réseau wifi gratuit : c'est dingue la technologie. Sur quoi j'ai appuyé ? Je regarde la météo : il va pleuvoir à 15 heures. J'ai bien foncé toute l'après-midi, j'ai bien pris peur au point de planter encore dans un camping (13€ douche illimitée, cuisine, salle de repos, wifi, kioske à feu avec bois fourni). Il est 20h50, le couple de la nuit dernière à planté aussi avec la même motivation : pour l'instant, pas une goutte.
22h30, il pleut. Je me couche trop tardivement avec l'ancienne heure suédoise de la tablette sous les yeux. Il pleut toujours.
à Kristinestad dont une de ses églises avec son clocher (qui penche du côté où il va tomber)
Samedi 29 juillet
Visite à pied de la ville, mise à jour du site.
les maisons scandinaves sont couvertes d'un système d'accès au toit contre la neige
des anciennes fontaines publiques
des gros cornichons !
les maisons scandinaves sont non accolées, peuvent se joindre en ville par une balustrade
l'intérieur de l'église en bois (au clocher qui penche)
exemple de boîtes-aux-lettres de quartier
mon plantage pour deux nuits
... et sa vue !
Dimanche 30 juillet
Nuit difficile : d'une part grosse musique assez proche et en mouvement, d'autre part un bébé a bien réclamé son lait trois fois (minuit, 3h, 6h). Gros soleil ce matin, à 7h30 c'est l'étuve : debout obligatoire. Et là, juste avant de partir, en terminant de charger ma fidèle monture, le truc pas croyable : quelqu'un a enfiché un drapeau suédois en bout des autres, sur le support à l'arrière. Et quelle réalisation ! Fait main et sur-mesure : le bleu est un tissu de jean, le jaune une mousseline, le tout avec une surpiqûre afin de le glisser sur la tringle !!!
La journée se déroula sous un soleil radieux sans férir, avec crème qui pue indice 50 et par un bel aboutissement en bord de rivière.
bel établissement
à l'embouchure du fleuve Tjöckå
le fameux drapeau suédois
pause déjeuner en plage (très peu nombreuses contrairement aux marais)
les lanières sur les poignées de freins pour bloquer les roues du vélo à l'arrêt sur béquille
mes nouveaux cale-pieds (une merveille. Je couperai les débords de lanières)
probablement une reconstitution
la fin de semaine dernière
toilettes, cabane à réserve de bois sec, table, cabane à feu, du campement en bord de rivière vive, bondée de groseillers sauvages en fruits (à peine mûrs), près d'une forêt cultivée exclusivement en bouleaux